S'OFFRIR UN PRIX ENVIRONNEMENT, C'EST POSSIBLE !

Depuis 2009, la présente administration municipale d'Austin, la mairesse Lisette Maillé en tête, fait beaucoup pour se donner une belle image «environnementale». 

Cela a conduit l'actuelle mairesse Maillé à obtenir un poste de présidente du comité consultatif en développement durable auprès de la MRC Memphrémagog. 

Depuis 2013, la mairesse Maillé préside le Gala des bons coups en gestion des matières résiduelles et en développement durable où des citoyens et des entreprises de la région se voient remettre des prix de reconnaissance pour leurs implications et leurs actions en développement durable.

De ses propres mots, « cet événement n’est pas un concours, mais une occasion de mettre en lumière les belles réalisations de différentes organisations de notre région » .

Lisette Maillé s'offre un prix

Lors du dernier Gala des bons coups du 21 février 2017, la mairesse a remis un prix reconnaissance à la municipalité qu'elle dirige, la municipalité d'Austin.

Le prix était remis à la municipalité  pour son « Plan d’aménagement d’ensemble (PAE) et modification du plan d’urbanisme en vue d’une occupation durable du territoire ».

Oui oui, vous avez bien lu.

Madame Marie-Élaine Lacroix, employée de la Municipalité d’Austin,  recevant un prix des mains de la mairesse Maillé.

Ce prix a été remis des mains de la mairesse d'Austin à la représentante nommée par la municipalité d'Austin, madame Marie-Élaine Lacroix, pour souligner le «bon coup» de la municipalité sous sa propre gouverne.

Or Madame Lacroix agit comme inspectrice en environnement, et non comme responsable de l'urbanisme ou du développement durable.

Alors pourquoi avoir remis à une simple employée au lieu des personnes concernées, soit la directrice Anne-Marie Ménard ou la présente administration, sinon à madame Maillé elle-même ?

Ridicule direz-vous, mais est-ce bien éthique que de procéder ainsi?! À vous de juger.

Un prix douteux

Certes ce prix reconnaissance se voulait de mettre en lumière « un bon coup » dont elle est à la fois, juge et partie.

En plus de soulever plusieurs interrogations d'ordre éthique, la remise de ce prix soulève plusieurs interrogations sur la pertinence de ce prix.

Il faut bien reconnaître que ce prix de reconnaissance avait le mérite d'avoir un titre accrocheur qui cache bien mal plusieurs contradictions du nouveau PAE, adoubé par la mairesse Maillé.

Nous nous devons de rappeler que le fameux PAE d'Austin est une pure création de l'actuelle administration municipale sous les instructions de la mairesse Maillé.

Un PAE qui n'a rien avoir avec la protection de l'environnement et le développement durable, sinon de récupérer le thème de l'environnement pour mieux faire passer tout et son contraire.

Un PAE tellement axé sur le développement durable et la protection de l'environnement, qu'il réduit le minimum constructible de 8000 m2 (2 acres) à 3000 m2 (3/4 d'acre) dans plusieurs secteurs de la municipalité d'Austin.

Les citoyens d'Austin opposés à cette réduction du minimum constructible se sont fait «virer de bord» assez vite par ses élus, et aucun compris sur le minimum constructible n'a été possible, même si la grande majorité des citoyens opposés à la réduction ont invoqué des motifs environnementaux.

D'ailleurs, le minimum constructible qui avait été établi à 8000 m2 et appliqué à l'ensemble de la municipalité au début des années 2000 avait pour objectifs :

1) d'éviter la coupe à blanc et de réduire l'effet d'érosion des sols engendrés par l'implantation des bâtiments et infrastructures de nouvelles constructions.

2) de permettre aux citoyens et entrepreneurs de conserver plus de 60% de couverture forestière, dans tous nouveaux projets.

Un véritable retour en arrière au niveau environnemental, mais en invoquant abusivement et trompeusement l'environnement.

Pendant ce temps, la mairesse Maillé compte s'appuyer sur ce prix reconnaissance pour se donner une image environnementale.

On comprend donc que le PAE qui devrait être un «bon coup» a plus des allures de «coup de pouce» en vue des prochaines élections prévues en novembre...

Un coup de pouce médiatique 

Parlant de coup de pouce, le journal Le Devoir vient d'en donner tout un.

Pour redorer son blason «environnemental», passablement écorché dans le dossier des PAE, madame Maillé vient de se faire offrir un petit coup de pouce, venant de la journaliste Josée Blanchette dans un article intitulé «Demain, il sera trop tard».

«Tiens, lundi, j’ai jasé durant deux heures avec « ma » maire, à Austin, dans les Cantons-de-l’Est. Lisette Maillé a vu le film Demain avec sa fille de 17 ans et elle en est ressortie en se disant qu’elle ferait mieux de lâcher la politique pour que les choses avancent vraiment. Ma maire est également présidente du Comité consultatif en développement durable de la MRC Memphrémagog. Des idéaux écolos, elle en cultive non seulement sur sa terre de 200 acres mais sur tout le territoire de son village, 86 km2 du lac Memphrémagog au lac Orford.»

«Lisette Maillé a réussi à planter des graines dans son petit village bucolique de 3500 âmes (dont la moitié sont des villégiateurs), à faire protéger les milieux humides, à présenter un plan d’urbanisme durable, à augmenter le Fonds vert, à encourager le détournement de l’enfouissement. Et elle souhaiterait en accomplir bien davantage»

Enfin ceci nous rappelle à quel point il est possible de se dorer la pilule ou de se faire gratter le dos, mais dans la vraie vie, les faits restent les faits et les paroles s'envolent.

Fort heureusement, une chose restera toujours, on jugera toujours les gens à leurs actes et non à leurs belles paroles vides de sens...