par Michel Morin, citoyen d'Austin
Photo : Jean-François Gagnon, La Tribune |
Introduction
D'abord fait
à noter, deux conseillers MM. Victor Dingman et Jean Ranger étaient absents
lors du dernier Conseil municipal. Aucune raison n’a été donnée par la
Mairesse. Était également absente, la directrice générale Mme Anne-Marie Ménard
remplacée par son adjointe Mme Renée Donaldson.
Mais cela
n’a pas empêché le Conseil municipal de procéder, au point que le Conseiller
André Carrier, pourtant habituellement silencieux (comme le sont d’ailleurs la
plupart du temps une majorité des conseillers – on s’ennuie de l’ex-conseiller
Marco Scholer!) a communiqué des informations que la Mairesse, Mme Maillé,
n’avait pas!
Donc, malgré
tout, beaucoup de choses ont été dites au dernier Conseil municipal du mardi le
6 septembre. À vous d’en juger.
Voici les
dernières nouvelles.
Soudainement
la municipalité décide de publier un nouveau feuillet d’information sur les PAE
de 3000 m2 par maison.
Plan
d’aménagement d’ensemble (PAE)
La
municipalité est fière de vous proposer une capsule vidéo ainsi qu’une foire
aux questions qui répondent aux principales questions concernant le plan
d’aménagement d’ensemble (PAE) qu’elle a adopté le 4 juillet dernier.
D’emblée je
vous le dit, il s’agit d’une nouvelle tentative d’enfumage du Conseil. Tout se
passe comme si on devait les croire sur parole.
Après avoir
évité de nous donner les chiffres importants et significatifs pour comprendre
ce qui se passe à Austin avec le nouveau plan d’urbanisme et l’introduction de
lotissements minimum de 3000 m2, soit presque trois fois moins que la norme
antérieure de 8000 m2 dans les nouveaux développements, la municipalité
d’Austin publie ce nouveau feuillet d’information à l’intention des contribuables.
C’est ce que
nous avions appris lors de la dernière séance du Conseil municipal du mardi 6
septembre dernier.
Pas question de tenir
une nouvelle assemblée de consultation.
Pour
l’instant il est cependant hors de question de tenir une nouvelle assemblée de
consultation, comme celle du 11 juin dernier où la mairesse et ses deux
urbanistes d’une firme de Sherbrooke avaient omis de dire aux citoyens pendant
leurs présentations, qu’à Austin le feu vert serait désormais donné à des
lotissements de 3000 m2 dans les nouveaux projets de développement.
Lors de
cette séance d’information, avait également été occultée l’information selon
laquelle ce nouveau plan d’urbanisme ouvrait la voie à la construction de plus
de 1000 maisons sur une superficie d’environ 11 millions (11,000,000) de m2.
En d’autres
termes, plusieurs « Développements » actuels comme ceux des Sittelles, du Lac
Malaga, ou des Lacs Webster, Gilbert et Peasley, pourraient désormais être
entourés à leur tour de « Développements
» de dizaines de maisons avec des lotissements minimum de 3000 m2. (Voir la carte que nous avons produite
attachée à ce courriel).
Donc,
plusieurs « oublis » lors de cette séance du 11 juin dernier…. pour ne pas en
dire davantage. Des « oublis » dont on sait maintenant qu’ils favorisent les
promoteurs (ils auront des routes plus courtes à construire) et les propriétaires actuels de terrains (ils
pourront les vendre aux promoteurs et réaliser des profits appréciables) grâce
à ces fameux lotissements minimum de 3000 m2 par maison.
Pas de carte
géographique.
La mairesse
ne semble pas disposée à produire une carte qui démontrerait à l’ensemble des
contribuables, le gâchis environnemental qui est en train de se produire sous
nos yeux….et au cours des prochaines décennies, au point de défigurer
complètement Austin. (Je vous rappelle qu’il y 930 adresses postales à Austin
et que les PAE avec leurs lotissements de 3000 m2 pourront accueillir plus de
1000 maisons).
Rappelons
que l’ex-maire Roger Nicolet avait exigé depuis le début des années 2000, que
chaque maison dans un nouveau projet de développement, soit construite sur un
lotissement minimum de 8000 m2 (environ 2 acres). Avec la proposition de
l’actuel Conseil municipal, il faudra tasser les propriétaires, non seulement
sur des lots de 3000 m2, mais y installer la fosse septique, le champ
d’épuration et le puits artésien.
La mairesse,
ses deux urbanistes, les six conseillers et l’avocat Girard (dans le vidéo de
la municipalité), nous affirment que c’est bon pour l’environnement! Je vous
laisse le soin d’en juger!
Par ailleurs
le conseiller Jean-Claude Duff, pour ne pas le nommer, qui avait fait campagne
contre le maire Roger Nicolet a même osé affirmer lors de la dernière séance du
Conseil municipal, que l’ex-maire pendant plus de 20 ans « n’était pas
écologiste »!
Il faut, ma
foi, avoir un certain culot! Parlez-en aux promoteurs!
L’ex-maire
Roger Nicolet, les avait forcés à
prévoir des lotissements de 8000 m2 minimum. Et c’est maintenant le conseiller
Duff qui brillait par son absence le 4
juillet lors de l’assemblée du Conseil où furent adoptés les PAE à 3000 m2, qui
vient affirmer avec un sans-gêne qui dépasse l’entendement, que le maire
Nicolet n’était pas écologiste. Ce même maire qui avait mis au pas les promoteurs qui souhaitaient de plus
petits terrains, de plus petits
lotissements, comme ceux que nous proposent maintenant la mairesse et ses six
conseillers.
L’ex-président du
Développement du Lac Webster se lève.
Au cours de
la dernière séance du Conseil municipal M. Daniel Varin, propriétaire d’Austin
depuis 35 ans et ex-président de l’association du Lac Webster pendant de
nombreuses années, a pris à parti le Conseil municipal avec ses PAE de 3000 m2
par maison.
« Je ne
comprends pas où vous allez » a-t-il dit au Conseil.
Lui qui a
vécu l’époque des petits terrains, avant même l’arrivée à Austin de plusieurs
membres de l’actuel Conseil municipal. Lui qui
a été aux premières loges pour voir ces petits lotissements qui s’agglutinaient les uns sur les autres,
ne comprend pas aujourd’hui, l’actuel obscurantisme du Conseil municipal.
Saint-Étienne de Bolton
montre l’exemple à Austin
« Pourquoi
ne faites-vous pas comme nos voisins ? » a insisté M. Varin. On sait qu’à
Saint-Étienne de Bolton, la superficie minimale, même dans les projets où il y
a une partie commune, est d’au moins 6000 m2 par maison, par lotissement. C’est
deux fois plus que ce qu’on vient de décider pour Austin.
En réponse à
ces questions, la mairesse Maillé a clairement indiqué qu’elle n’avait cure de
ce qui se passait chez nos voisins.
La Provence et les
États-Unis pour Robert Benoit.
À peine la
mairesse Maillé venait-elle d’inviter les contribuables de ne pas tenir compte
de l’exemple de Saint-Étienne Bolton, que le conseiller Robert Benoit est
intervenu en citant l’exemple de la Provence en France, où, selon lui, on
protège depuis des siècles les terrains agricoles, en forçant les citoyens à
vivre sur des terrains regroupés.
Autrement
dit, on ne devrait pas tenir compte de ce qui se passe à Saint-Étienne de
Bolton (la mairesse Maillé) mais on devrait prendre en compte ce qui se passe
en Provence (le Conseiller Benoit).
Et le
Conseiller Benoit d’ajouter avec l’assurance qu’on lui connaît, que non
seulement on doit s’inspirer de la Provence, mais qu’Austin devrait s’inspirer
également des États-Unis où l’on a expérimenté des développements en grappes.
Voilà un
Conseil municipal, qui renie de façon éclatante l’héritage de l’ex-maire Roger
Nicolet avec des lotissements par maison de 8000 m2. Voilà un Conseil municipal
qui se détourne de l’exemple de Saint-Étienne de Bolton qui met de l’avant des
normes environnementales plus élevées à quelques kilomètres de nous et qui nous
cite des exemples en Provence et aux États-Unis!
Concrètement,
nul besoin pour vous d’acheter un billet d’avion pour vérifier la véracité des
propos du conseiller Benoit. Si vous voulez avoir une idée du type de
développements que le Conseil municipal veut maintenant nous imposer, allez
voir la rue du Hameau à Sainte-Catherine de Hatley à quelques kilomètres de
l’église de Sainte-Catherine sur la route qui mène à North Hatley. Le parc des
8 lotissements de 3000 m2 par maison est là au beau milieu d’un environnement
parsemé de grands terrains avec des vues imprenables sur la région.
Le « parc
écologique de lotissements de 3000 m2 » autorisé par la municipalité de
Sainte-Catherine de Hatley, dont le maire est également préfet de la MRC, parle
de lui-même. Les nouveaux propriétaires
sont tassés comme des sardines sur des lotissements pratiquement trois
fois plus petits que la norme de 8000 m2 carrés qui avait été mise en place par
le maire Nicolet. Allez vérifier par vous-même vers quoi mènent les développements, soit disant « écologiques » du Conseil.
En réalité,
d’après les dernières informations obtenues de la MRC, il y a seulement trois
municipalités sur les 17 municipalités de la MRC qui autorisent ou autoriseront
ces développements « écologiques » avec
3000 m2 par lotissement : Bolton, Sainte-Catherine de Hatley et Austin. Mais
qui sait ce que nous réserve l’avenir avec le mauvais exemple « écologique »
d’Austin qui sera éventuellement sanctionné par le Conseil de la MRC.
(Petite
parenthèse ici. Puisque le mot « écologie » peut être utilisé à toutes les
sauces, allez constater par vous-même le pavage « écologique » du Chemin Nord
nouvelle partie, réalisé par la municipalité d’Austin il y a quelques années
sous la direction de la mairesse Maillé. Un an après sa « réalisation » les
fissures étaient déjà apparentes sur l’ensemble de la chaussée. Un véritable
scandale. Sans doute voulait-on rendre la chaussée plus « écologique » avec
moins de bitume. Maintenant qui paiera
plus cher pour son entretien? Un entretien qui n’est d’ailleurs pas au
rendez-vous puisque la chaussée, est déjà pleine de trous et de fissures après
une facture de pavage et de mise à niveau de plus de 2M$. Voilà où nous mènent
les dérives actuelles du Conseil municipal.)
D’ailleurs,
pour revenir à l’exemple des États-Unis si cher à M. Benoit et Mme Maillé, M. Varin a répliqué du tac au tac à M.
Benoit. Il faut dire que, nos voisins, il les connaît mieux que n’importe qui.
Mardi dernier comme entrepreneur, était
sans doute le seul dans la salle à investir aux Etats-Unis. Daniel Varin,
n’accepte pas l’argumentaire facile selon lequel des exemples de la Provence et
des consultants américains sont mis de l’avant par l’actuel Conseil municipal
dans l’étude du cas d’ Austin, tout en passant par contre sous silence un autre
modèle plus respectueux de l’environnement (6000 m2 par lotissement et par
maison) à quelques kilomètres de nous à
Saint-Étienne de Bolton.
Sans doute que
l’exemple est trop québécois pour faire bonne presse! Le Conseil ne jure
maintenant que par l’exotisme!
Comme je
l’ai écrit plusieurs fois, rien n’empêche le Conseil municipal de consacrer non
pas 50%, mais 60%, 70% voire 80% d’un nouveau développement à la protection des
boisés ou des milieux humides. Je serai le premier à applaudir! Mais à
condition bien sûr, que le développement se fasse sur des lotissements minimum
de 8000 m2 par maison mis de l’avant depuis le début des années 2000 par l’ex-maire
M. Roger Nicolet.
Castors et promoteur.
Au cours de
la 2ième période de questions, j’ai demandé à Madame la mairesse, pourquoi la
municipalité d’Austin était intervenue avec le trappeur Yves Robert pour
enlever plusieurs familles de castors sur l’étang McKay dans le Domaine Mont
Orford.
Elle a
d’abord prétendu ne pas connaître ce dossier, mais s’est rapidement vue
contredite par le Conseiller André Carrier, qui a confirmé l’information
introduite par ma question.
On a compris
de l’intervention du Conseiller Carrier, que des dommages à la propriété
avaient été constatés sur son terrain et sur celui de sa voisine. La ville
refuse de dire qui a logé cette plainte « non écologique ».
J’aurais pu
ajouter mon nom à cette liste des victimes de la faune animale! Moi aussi j’ai
dû faire le constat que quelques arbres avaient fait la joie de cet ingénieur
de la nature. Et après? N’a-t-on pas les moyens de se protéger avec quelques
mètres de rouleaux de clôture de poulailler? C’est ce que j’ai fait, depuis
plusieurs années.
Alors je
peux très bien, contrairement au Conseiller Carrier, m’accommoder de la
présence de cet animal qui enrichit la biodiversité des espèces animales de
l’étang McKay.
J’ai fait
remarquer au conseiller que lorsqu’on vient en campagne, ce n’est pas pour
importer la ville avec des terrains de 3000 m2 et pour supprimer la faune
animale. Qu’il faut apprendre à vivre avec la nature.
Pour votre
information, dans l’étang McKay des
dizaines d’oiseaux ont été répertoriés. Un héron y a fait son habitat permanent
et des dizaines de tortues y ont également élu domicile. Nous avions aussi des
loutres et des castors. Mais voilà, gracieuseté de la municipalité et du
Conseiller Carrier, nous n’avons maintenant plus de castors! Et le conseiller
Carrier et ses collègues silencieux viennent nous parler, prêchi prêcha,
d’environnement! Savent-ils au moins de quoi ils parlent?
Eh oui les
castors ont disparu de l’étang McKay. C’est maintenant–Silent Spring (printemps
silencieux)- sur l’étang McKay, façon de nous rappeler le fameux livre publié
au début des années soixante par l’américain Rachel Carson, qui déclencha le
mouvement écologiste en Amérique du Nord.
Combien y
a-t-il d’autres endroits à Austin, où la municipalité, sous la direction de
mairesse Maillé agit d’une façon aussi arbitraire, non écologique et sans
consultation avec les riverains?
Si on avait
consulté la dizaine de résidents de l’étang McKay, je ne suis pas sûr que tous
auraient été de l’avis du Conseiller
Carrier. Mais pourquoi consulter les « sujets »? « Après tout, doit-il se dire, moi j’ai été
élu par acclamation et la consultation ne fait pas partie de mon ADN ».
Il faut dire
que c’est le même conseiller qui, il y a quelques années, avait tenté avec ce
qui reste d’association au Domaine Mont Orford (APDMO), d’introduire des dos
d’âne de 14 pouces de haut dans ce développement d’une centaine de maisons dans
le nord de la municipalité. Heureusement le projet « expérimental » fut dénoncé par votre humble serviteur et par une pétition qui suivit des propriétaires
agacés et furieux contre ce dos d’âne hors proportion. Le Conseil municipal
avait eu au moins cette fois-là, la sagesse, de mettre fin à l’expérience.
La passerelle du
promoteur Côté.
Il y a plus
d’une dizaine d’années le promoteur Rock Côté du Domaine Mont Orford avait
introduit avec la collaboration de la municipalité une passerelle de plusieurs
dizaines de mètres sur l’étang McKay. J’avais dénoncé cette opération
sanctionnée par le Conseil municipal d’alors où étaient présents non seulement
le maire Roger Nicolet, mais Mme Maillé et M. Jean-Claude Duff (ils sont là
depuis longtemps ces deux-là).
Il
s’agissait d’une attaque frontale, intrusive et artificielle pour permettre
encore une fois au promoteur, vous vous en doutez bien, de vendre plus
facilement ses terrains! L’écologie avait été sacrifiée une nouvelle fois.
Évidemment
cela ne faisait aucun sens et je l’avais dit haut et fort à l’époque. Le
promoteur avait perdu la bataille de la municipalisation des routes et voulait
sans doute montrer à tout le monde, qu’il n’avait pas dit son dernier mot et
surtout….vendre de nouvelles maisons!
Et bien
figurez-vous que mes appréhensions, même si je n’ai pas l’expérience d’un
promoteur, ont été confirmées. Une dizaine d’années plus tard, le promoteur
Côté n’a jamais vendu un seul terrain avec sa passerelle et ses pieux
polluants, vissés dans le fond de
l’étang et du milieu humide!
Mais
maintenant la situation s’aggrave. Non seulement la passerelle pollue-t-elle
toujours à mon sens un environnement hautement fragile, mais les castors à la
recherche de nourriture pour l’hiver y ont fait tomber un arbre. La passerelle
autorisée par Austin est désormais sectionnée et s’est affaissée sur toute sa
largeur.
En d’autres
termes elle pourrait constituer un danger public. Des enfants pourraient se
blesser. J’en ai saisi le Conseil lors de l’assemblée du 6 septembre. Mais le
Conseil s’en lave les mains. Lorsque j’ai posé la question à la mairesse, elle
a simplement répondu que c’était la responsabilité du promoteur. Autrement
dit, le Conseil nous a rendu la vie difficile
une première fois en autorisant le promoteur à construire la passerelle à des
fins de promotion, et maintenant, deuxième assaut, il refuse d’intervenir
auprès du promoteur Côté pour le forcer à remettre la passerelle en état.
Voilà
comment ça se passe à Austin et encore une fois là où en est l’Association des
propriétaires (APDMO) présidée par M. Latremouille qui appuie la mairesse avec
des lotissements de 3000 m2 (assemblée municipale du 4 septembre)?
La nouvelle rotonde
près de la route 112 au nord de la municipalité.
Heureusement,
tout n’est pas noir à Austin. Au cours des dernières semaines la municipalité a
mis en place une nouvelle rotonde en acier, dans l’ancien terrain de
stationnement maintenant transformé en parc,
qui jouxte un nouveau parc de stationnement aménagé l’an dernier avec la
collaboration et le financement complémentaire de la SEPAQ.
Ce parc et
ce terrain de stationnement longent la route 112 à l’intersection du Chemin
Nord.
Lors du
dernier Conseil, j’ai félicité le Conseil de cette initiative. Cela nous a fait
oublier les PAE de 3000 m2 et les mauvaises routes municipales du Chemin Nord
et du Chemin Hopps.
À titre de
simple citoyen, qui ne fait partie d’aucune association, et qui n’a aucun
intérêt ou ami parmi les villégiateurs qui utilisent le nouveau parc de
stationnement, j’ai suggéré au Conseil
d’installer quelques tables de pique-nique dans l’ancien parc de stationnement
pour les randonneurs du Parc Mont Orford. Cela leur rendrait la vie plus facile
pour se restaurer avec des vues splendides sur le lac Orford et le mont
Orford.
La mairesse
n’a pas dit non, mais il y a toujours un risque avec des visiteurs d’un jour et
je suis le premier à la reconnaître. Mais pourquoi n’irait-on pas de l’avant?
Ce n’est pas
ce genre de clientèle me semble-t-il qui
va débarquer avec sa caisse de 24. J`ai interviewé quelques-uns de ces
randonneurs amoureux de la nature. Tous seraient preneurs si la municipalité
devait installer dans ce nouveau parc quelques tables de pique-nique. Je vous
rappelle qu’il y a quelques années, j’étais moi-même intervenu auprès du
Conseil, pour promouvoir l’agrandissement du terrain de stationnement au profit
des randonneurs.
S’il devait
maintenant y avoir des débordements dans le nouveau parc qu’on vient
d’aménager, on pourra toujours éventuellement,
retirer les tables et les recycler ailleurs sur des terrains de la
municipalité.
Et tant que
nous y sommes, mentionnons également qu’après plus d’un an il n’y a toujours
pas de poubelles dans le nouveau parc de stationnement. Il suffit d’une ou deux personnes mal
éduquées, et cela est arrivé, pour que
la malpropreté affecte tout le monde.
Coûts du parc de
stationnement, du nouveau parc et de la rotonde.
Enfin à mes
questions sur le coût de ces nouvelles infrastructures, la mairesse fut incapable de répondre. Encore
une fois, c’est le conseiller Carrier qui l’a dépanné voulant faire preuve de
plus de transparence que la mairesse.
Le nouveau parc avec la rotonde a coûté
32,000$, la rotonde à elle seule près de 16,000$ (deux versements de 7974$),
l’infographie et les affiches 2341$. Je pense personnellement et vous n’êtes
surtout pas forcé de partager mon avis, qu’il s’agit d’une juste contribution
de la municipalité d’Austin au bien-être général, tant du point de vue pratique
(stationnement) que du point de vue culturel (le petit parc, la rotonde et ses
panneaux d’information). Bravo encore une fois au Conseil municipal. Mais je reconnais
qu’on peut n’être pas de mon avis surtout quand on considère l’état des routes
municipales qui devraient être ré-asphaltées à Austin!
Le conseiller Victor
Dingman.
Lors du
Conseil municipal du 4 septembre le conseiller Victor Dingman avait admis
publiquement qu’il possédait des terrains susceptibles d’être développés en
nouveaux PAE de 3000 m2 par maison.
Nous avons
demandé à la mairesse si depuis cette « admission publique » la situation avait
changé pour le conseiller Dingman parce que celui-ci, malgré ses intérêts on
s’en souviendra, ne s’était pas abstenu de voter pour le nouveau plan
d’urbanisme d’Austin et l’introduction de la nouvelle formule des PAE qui
favorisera les promoteurs et les propriétaires de terrains d’Austin.
Toujours d’après
ses déclarations, M. Dingman a des intérêts comme propriétaire de terrains,
soit directement soit indirectement. Le
1er août il a avait refusé de préciser à ma demande, et devant l’assemblée du
Conseil municipal, l’ampleur de ses
droits de propriétés.
Tout semble
au beau fixe selon la mairesse et aucun des conseillers présents mardi soir le
6 septembre, ne trouve à redire, y compris Robert Benoit, l’ex-président du Parti libéral du Québec,
député et témoin à la Commission Charbonneau.
M. Dingman fait partie
de quel camp ?
Lors du
dépôt d’un plan d’urbanisme, il y a toujours des gagnants et des perdants. Il
suffit de les identifier. Comme nous l’avons dit depuis le début, les perdants
c’est l’ensemble des contribuables d’Austin qui verront s’implanter ces
mini-lots et éventuellement ces mini-maisons à Austin.
Les PAE
semblables au développement de la rue du Hameau à Sainte-Catherine de Hatley
risquent de se multiplier et de défigurer le paysage actuel d’Austin.
Les gagnants
du nouveau plan d’urbanisme, vous les avez reconnus, ce sont les promoteurs et les propriétaires
actuels de grands terrains à Austin, parce qu’il sera désormais possible de
démarrer de nouveaux développements à moindre coût.
Pourquoi ne pas
l’appeler le « Chemin des promoteurs » ?
D’ailleurs
on pourrait faire une suggestion au comité de toponymie présidé par le
Conseiller Carrier. Pourquoi ne pas changer le nom du chemin nord pour un nom
plus porteur, comme celui du Chemin des
Promoteurs?
Cela
collerait davantage à la nouvelle réalité d’Austin avec le développement des
PAE et éventuellement le prolongement en asphalte du Chemin Nord vers le
village, alors que les routes municipales comme le vieux Chemin Nord entre le
Développement Malaga et la route 112 de même que le Chemin Hopps tombent en
ruine.
C’est qu’on
continue dans les faits de dérouler le
tapis rouge en faveur des promoteurs et des propriétaires de terrains. Si
l’opération est couronnée de succès, et que les développements des PAE à 3000
m2 se multiplient (on le fait sur 11 millions de m2 c’est pas pour rien) il
faudra agrandir l’hôtel de ville, engager de nouveaux fonctionnaire et
augmenter encore le compte de taxes en profitant au maximum du nouveau rôle
d’évaluation qui fera augmenter dans l’indifférence votre compte de taxes à
cause de la hausse de votre évaluation.
C’est
insidieux cette taxe cachée (hausse des évaluations) et ne comptez pas sur
votre Conseil municipal pour vous remettre la hausse attribuable à la hausse
des évaluations à Austin. Ils ne l’ont pas fait ou si peu dans le passé, ils ne
le feront pas à l’avenir.
Voilà le
plan, tel qu’il se dessine avec la hausse du prix des évaluations et le
développement des PAE à 3000 m2 carrés par maison.
Il faut du «
développement » pour payer les salaires de tout monde et le Conseil municipal
pourra engager, avec tout ce qui se met en place, de nouveaux fonctionnaires et
agrandir éventuellement l’hôtel de ville! Quel bonheur! Autrement dit, les PAE c’est pas juste le
3000 m2 par lotissement, c’est une nouvelle façon de voir l’expansion d’Austin.
Pourquoi encore et
encore de la nouvelle « asphalte »?
Avant
d’asphalter encore et encore des routes gravelées limitées du point de vue de
la circulation (le prolongement du Chemin Nord jusqu’à Millington), ne
serait-il pas judicieux de remettre en état les routes municipales actuelles
qui peuvent provoquer des sorties de route?
Avec quelle
étude de circulation l’actuel conseil municipal peut-il justifier cette dépense
de quelques millions entre la nouvelle partie asphaltée du chemin nord et du
chemin Millington?
Depuis
quand, propose-t-on de l’asphalte pour une nouvelle route gravelée, quand on
n’est pas en mesure (c’est le conseiller Dingman qui préside le comité de la
voirie) d’entretenir correctement celles
qu’on a? Comment comprendre les décisions de l’actuel Conseil municipal?
Un Conseil
dysfonctionnel ?
Évidemment
les réponses vagues de la mairesse sur le statut de Victor Dingman, sur sa
connaissance des dossiers comme le coût des nouvelles infrastructures (parc,
terrain de stationnement, affiches et rotonde) et l’intervention de la
municipalité dans la lutte contre les castors sans consultation des riverains
concernés, nous laissent pantois.
Un réel
malaise, c’est mon interprétation et celle de plusieurs de mes concitoyens,
semble s’être emparé du Conseil municipal.
Un
conseiller, Robert Benoit qui nous invite à regarder ce qui se passe en
Provence et aux États-Unis, alors que la mairesse refuse de regarder ce qui se
passe à Saint-Étienne de Bolton; un autre
conseiller, André Carrier, qui donne des réponses à la place de la
mairesse sur le coût des infrastructures payées par l’ensemble des
contribuables, autant d’exemples qui témoignent d’un réel dysfonctionnement de
l’actuel Conseil municipal.
Je n’irai
pas plus loin aujourd’hui mais tout cela nous laisse songeurs. Notre mairesse
est une femme intelligente, mais lorsqu’on tient des discours en faveur de
l’environnement, il faut que les bottines suivent les babines. Ce n’est pas en
mettant de l’avant des mini-terrains et éventuellement des mini-maisons, si la
tendance se maintient, qu’on fait œuvre utile.
Le prix de la
Fédération canadienne des municipalités était-il mérité?
Après la
bénédiction de la MRC de Memphrémagog qui ne trouve rien à redire sur le
processus mis en place par la municipalité pour consulter les citoyens sans
leur fournir une carte des éventuels développements et des données les plus
sensibles, comme le 3000 m2, les 1000 maisons, et le 11 millions de m2 carrés
susceptibles d’être développés en PAE, Austin n’est pas cette ville dont
la « gouvernance est plus transparente
», un critère qu’elle a fait valoir afin d’obtenir rien de moins qu’un prix
national pour les « collectivités
durables » de la Fédération canadienne des municipalités.
Avec ce
nouveau prix, le Conseil municipal fait maintenant son autopromotion sur son
site internet, comme il l’a fait d’ailleurs lors de la fête du Village en juin
dernier avec les urbanistes Côté qui défendent bec et ongle les PAE de 3000 m2.
D’ailleurs
il faudra demander lors d’un prochain conseil municipal si la municipalité
entend remettre ce prix à la Fédération canadienne des municipalités, puisque
de mon point de vue, elle ne le mérite pas. Et ici je ne fais pas seulement
allusion au processus qui a mené à l’adoption des PAE.
Ce n’est pas la
première fois que la transparence n’est pas au rendez-vous.
Par exemple,
c’est bien malgré la mairesse et la directrice générale Mme Ménard, qu’il y a
quelques années, et après plusieurs refus, la municipalité d’Austin consentit
finalement à mettre en ligne le rôle d’évaluation des propriétés et des
terrains.
Voulait-on
cacher les terrains de certains promoteurs et de certains propriétaires
d’Austin de terrains?
Avec les
récents évènements, c’est une question qu’il faut se poser.
À l’époque
nous ne comprenions pas l’attitude de la municipalité. Il a fallu qu’un citoyen
et ex-professeur d’université, s’adresse
à la Commission d’accès à l’information, pour que la municipalité d’Austin
fasse comme d’autres municipalités, et consente à mettre en ligne le rôle
d’évaluation pour en faciliter l’accès pour l’ensemble des contribuables.
Et c’est
suite à cela, que la municipalité a osé présenter sa candidature pour gagner le
prix de collectivités durables de la FCM en évoquant la « transparence dans la
gouvernance ». Le comité de sélection Fédération canadienne des municipalités
avait-il été mis au parfum du comportement de la municipalité ? De
l’intervention de la Commission d’accès à l’information suite aux plaintes d’un
contribuable ? Et si c’est le cas, pourquoi alors la FCM a-t-elle donné ce prix
à Austin compte tenu du comportement passé de la municipalité ?
Robert Benoit refuse de
dire bonsoir.
Mardi soir
le 6 septembre, quelques citoyens et moi discutions à chaud de la dernière
séance du Conseil municipal et des questions laissées sans réponses.
Le conseiller
Robert Benoit, dont l’affabilité est légendaire, sortit d’un pas déterminé et
sans s’arrêter pour nous saluer. Un contribuable lui lança poliment : « Bonsoir
M. Benoit ». Celui-ci ne répondit pas. La seule femme du groupe, l’interpella à
nouveau. « Bonsoir M. Benoit, vous
pourriez au moins être poli ». M. Benoit ne se détourna même pas, pressé qu’il
était sans doute d’enfourcher sa motocyclette électrique!
Sans doute
qu’à ses yeux, l’environnement est
important, mais les citoyens qui
l’ont élu le sont également même s’ils ne partagent plus sa façon de faire du
point de vue justement de l’environnement.
S’excusera-t-il
au prochain Conseil municipal ? À mon avis cela serait dans son plus grand
intérêt compte tenu notamment de sa longue expérience de politicien
professionnel, ex-président du Parti libéral du Québec et témoin de la
Commission Charbonneau.
Michel Morin
Contribuable
d’Austin,
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