dimanche 6 novembre 2016

CONSEIL MUNICIPAL D’AUSTIN VU PAR UN CITOYEN

Compte-rendu du Conseil Municipal d'Austin du 6 septembre 2016
par Michel Morin, citoyen d'Austin


Photo : Jean-François Gagnon, La Tribune


Introduction

D'abord fait à noter, deux conseillers MM. Victor Dingman et Jean Ranger étaient absents lors du dernier Conseil municipal. Aucune raison n’a été donnée par la Mairesse. Était également absente, la directrice générale Mme Anne-Marie Ménard remplacée par son adjointe Mme Renée Donaldson.

Mais cela n’a pas empêché le Conseil municipal de procéder, au point que le Conseiller André Carrier, pourtant habituellement silencieux (comme le sont d’ailleurs la plupart du temps une majorité des conseillers – on s’ennuie de l’ex-conseiller Marco Scholer!) a communiqué des informations que la Mairesse, Mme Maillé, n’avait pas!

Donc, malgré tout, beaucoup de choses ont été dites au dernier Conseil municipal du mardi le 6 septembre. À vous d’en juger.

Voici les dernières nouvelles.

Soudainement la municipalité décide de publier un nouveau feuillet d’information sur les PAE de 3000 m2 par maison.


Plan d’aménagement d’ensemble (PAE)

La municipalité est fière de vous proposer une capsule vidéo ainsi qu’une foire aux questions qui répondent aux principales questions concernant le plan d’aménagement d’ensemble (PAE) qu’elle a adopté le 4 juillet dernier.

D’emblée je vous le dit, il s’agit d’une nouvelle tentative d’enfumage du Conseil. Tout se passe comme si on devait les croire sur parole.

Après avoir évité de nous donner les chiffres importants et significatifs pour comprendre ce qui se passe à Austin avec le nouveau plan d’urbanisme et l’introduction de lotissements minimum de 3000 m2, soit presque trois fois moins que la norme antérieure de 8000 m2 dans les nouveaux développements, la municipalité d’Austin publie ce nouveau feuillet d’information à l’intention  des contribuables.

C’est ce que nous avions appris lors de la dernière séance du Conseil municipal du mardi 6 septembre dernier.

Pas question de tenir une nouvelle assemblée de consultation.

Pour l’instant il est cependant hors de question de tenir une nouvelle assemblée de consultation, comme celle du 11 juin dernier où la mairesse et ses deux urbanistes d’une firme de Sherbrooke avaient omis de dire aux citoyens pendant leurs présentations, qu’à Austin le feu vert serait désormais donné à des lotissements de 3000 m2 dans les nouveaux projets de développement.

Lors de cette séance d’information, avait également été occultée l’information selon laquelle ce nouveau plan d’urbanisme ouvrait la voie à la construction de plus de 1000 maisons sur une superficie d’environ 11 millions (11,000,000) de m2.

En d’autres termes, plusieurs « Développements » actuels comme ceux des Sittelles, du Lac Malaga, ou des Lacs Webster, Gilbert et Peasley, pourraient désormais être entourés à leur tour de  « Développements » de dizaines de maisons avec des lotissements minimum de 3000 m2.  (Voir la carte que nous avons produite attachée à ce courriel).

Donc, plusieurs « oublis » lors de cette séance du 11 juin dernier…. pour ne pas en dire davantage. Des « oublis » dont on sait maintenant qu’ils favorisent les promoteurs (ils auront des routes plus courtes à construire)  et les propriétaires actuels de terrains (ils pourront les vendre aux promoteurs et réaliser des profits appréciables) grâce à ces fameux lotissements minimum de 3000 m2 par maison.



Pas de carte géographique.

La mairesse ne semble pas disposée à produire une carte qui démontrerait à l’ensemble des contribuables, le gâchis environnemental qui est en train de se produire sous nos yeux….et au cours des prochaines décennies, au point de défigurer complètement Austin. (Je vous rappelle qu’il y 930 adresses postales à Austin et que les PAE avec leurs lotissements de 3000 m2 pourront accueillir plus de 1000 maisons).

Rappelons que l’ex-maire Roger Nicolet avait exigé depuis le début des années 2000, que chaque maison dans un nouveau projet de développement, soit construite sur un lotissement minimum de 8000 m2 (environ 2 acres). Avec la proposition de l’actuel Conseil municipal, il faudra tasser les propriétaires, non seulement sur des lots de 3000 m2, mais y installer la fosse septique, le champ d’épuration et le puits artésien.

La mairesse, ses deux urbanistes, les six conseillers et l’avocat Girard (dans le vidéo de la municipalité), nous affirment que c’est bon pour l’environnement! Je vous laisse le soin d’en juger!

Par ailleurs le conseiller Jean-Claude Duff, pour ne pas le nommer, qui avait fait campagne contre le maire Roger Nicolet a même osé affirmer lors de la dernière séance du Conseil municipal, que l’ex-maire pendant plus de 20 ans « n’était pas écologiste »!

Il faut, ma foi, avoir un certain culot! Parlez-en aux promoteurs!

L’ex-maire Roger Nicolet, les avait forcés  à prévoir des lotissements de 8000 m2 minimum. Et c’est maintenant le conseiller Duff qui brillait par son absence  le 4 juillet lors de l’assemblée du Conseil où furent adoptés les PAE à 3000 m2, qui vient affirmer avec un sans-gêne qui dépasse l’entendement, que le maire Nicolet n’était pas écologiste. Ce même maire qui avait mis au pas  les promoteurs qui souhaitaient de plus petits terrains, de plus  petits lotissements, comme ceux que nous proposent maintenant la mairesse et ses six conseillers.

L’ex-président du Développement du Lac Webster se lève.

Au cours de la dernière séance du Conseil municipal M. Daniel Varin, propriétaire d’Austin depuis 35 ans et ex-président de l’association du Lac Webster pendant de nombreuses années, a pris à parti le Conseil municipal avec ses PAE de 3000 m2 par maison.
« Je ne comprends pas où vous allez » a-t-il dit au Conseil.

Lui qui a vécu l’époque des petits terrains, avant même l’arrivée à Austin de plusieurs membres de l’actuel Conseil municipal. Lui qui   a été aux premières loges pour voir ces petits lotissements  qui s’agglutinaient les uns sur les autres, ne comprend pas aujourd’hui, l’actuel obscurantisme du Conseil municipal.

Saint-Étienne de Bolton montre l’exemple à Austin

« Pourquoi ne faites-vous pas comme nos voisins ? » a insisté M. Varin. On sait qu’à Saint-Étienne de Bolton, la superficie minimale, même dans les projets où il y a une partie commune, est d’au moins 6000 m2 par maison, par lotissement. C’est deux fois plus que ce qu’on vient de décider pour Austin.

En réponse à ces questions, la mairesse Maillé a clairement indiqué qu’elle n’avait cure de ce qui se passait chez nos voisins.

La Provence et les États-Unis pour Robert Benoit.

À peine la mairesse Maillé venait-elle d’inviter les contribuables de ne pas tenir compte de l’exemple de Saint-Étienne Bolton, que le conseiller Robert Benoit est intervenu en citant l’exemple de la Provence en France, où, selon lui, on protège depuis des siècles les terrains agricoles, en forçant les citoyens à vivre sur des terrains regroupés.

Autrement dit, on ne devrait pas tenir compte de ce qui se passe à Saint-Étienne de Bolton (la mairesse Maillé) mais on devrait prendre en compte ce qui se passe en Provence (le Conseiller Benoit).

Et le Conseiller Benoit d’ajouter avec l’assurance qu’on lui connaît, que non seulement on doit s’inspirer de la Provence, mais qu’Austin devrait s’inspirer également des États-Unis où l’on a expérimenté des développements en grappes.

Voilà un Conseil municipal, qui renie de façon éclatante l’héritage de l’ex-maire Roger Nicolet avec des lotissements par maison de 8000 m2. Voilà un Conseil municipal qui se détourne de l’exemple de Saint-Étienne de Bolton qui met de l’avant des normes environnementales plus élevées à quelques kilomètres de nous et qui nous cite des exemples en Provence et aux États-Unis!

Concrètement, nul besoin pour vous d’acheter un billet d’avion pour vérifier la véracité des propos du conseiller Benoit. Si vous voulez avoir une idée du type de développements que le Conseil municipal veut maintenant nous imposer, allez voir la rue du Hameau à Sainte-Catherine de Hatley à quelques kilomètres de l’église de Sainte-Catherine sur la route qui mène à North Hatley. Le parc des 8 lotissements de 3000 m2 par maison est là au beau milieu d’un environnement parsemé de grands terrains avec des vues imprenables sur la région.

Le « parc écologique de lotissements de 3000 m2 » autorisé par la municipalité de Sainte-Catherine de Hatley, dont le maire est également préfet de la MRC, parle de lui-même. Les nouveaux propriétaires  sont tassés comme des sardines sur des lotissements pratiquement trois fois plus petits que la norme de 8000 m2 carrés qui avait été mise en place par le maire Nicolet. Allez vérifier par vous-même vers quoi mènent  les développements, soit disant  « écologiques » du Conseil.

En réalité, d’après les dernières informations obtenues de la MRC, il y a seulement trois municipalités sur les 17 municipalités de la MRC qui autorisent ou autoriseront ces développements  « écologiques » avec 3000 m2 par lotissement : Bolton, Sainte-Catherine de Hatley et Austin. Mais qui sait ce que nous réserve l’avenir avec le mauvais exemple « écologique » d’Austin qui sera éventuellement sanctionné par le Conseil de la  MRC.

(Petite parenthèse ici. Puisque le mot « écologie » peut être utilisé à toutes les sauces, allez constater par vous-même le pavage « écologique » du Chemin Nord nouvelle partie, réalisé par la municipalité d’Austin il y a quelques années sous la direction de la mairesse Maillé. Un an après sa « réalisation » les fissures étaient déjà apparentes sur l’ensemble de la chaussée. Un véritable scandale. Sans doute voulait-on rendre la chaussée plus « écologique » avec moins de bitume. Maintenant qui  paiera plus cher pour son entretien? Un entretien qui n’est d’ailleurs pas au rendez-vous puisque la chaussée, est déjà pleine de trous et de fissures après une facture de pavage et de mise à niveau de plus de 2M$. Voilà où nous mènent les dérives actuelles du Conseil municipal.)

D’ailleurs, pour revenir à l’exemple des États-Unis si cher à M. Benoit et Mme Maillé,  M. Varin a répliqué du tac au tac à M. Benoit. Il faut dire que, nos voisins, il les connaît mieux que n’importe qui. Mardi dernier comme entrepreneur,  était sans doute le seul dans la salle à investir aux Etats-Unis. Daniel Varin, n’accepte pas l’argumentaire facile selon lequel des exemples de la Provence et des consultants américains sont mis de l’avant par l’actuel Conseil municipal dans l’étude du cas d’ Austin, tout en passant par contre sous silence un autre modèle plus respectueux de l’environnement (6000 m2 par lotissement et par maison)  à quelques kilomètres de nous à Saint-Étienne de Bolton.

Sans doute que l’exemple est trop québécois pour faire bonne presse! Le Conseil ne jure maintenant que par l’exotisme!

Comme je l’ai écrit plusieurs fois, rien n’empêche le Conseil municipal de consacrer non pas 50%, mais 60%, 70% voire 80% d’un nouveau développement à la protection des boisés ou des milieux humides. Je serai le premier à applaudir! Mais à condition bien sûr, que le développement se fasse sur des lotissements minimum de 8000 m2 par maison mis de l’avant depuis le début des années 2000 par l’ex-maire M. Roger Nicolet.

Castors et promoteur.

Au cours de la 2ième période de questions, j’ai demandé à Madame la mairesse, pourquoi la municipalité d’Austin était intervenue avec le trappeur Yves Robert pour enlever plusieurs familles de castors sur l’étang McKay dans le Domaine Mont Orford.

Elle a d’abord prétendu ne pas connaître ce dossier, mais s’est rapidement vue contredite par le Conseiller André Carrier, qui a confirmé l’information introduite par ma question. 

On a compris de l’intervention du Conseiller Carrier, que des dommages à la propriété avaient été constatés sur son terrain et sur celui de sa voisine. La ville refuse de dire qui a logé cette plainte « non écologique ».

J’aurais pu ajouter mon nom à cette liste des victimes de la faune animale! Moi aussi j’ai dû faire le constat que quelques arbres avaient fait la joie de cet ingénieur de la nature. Et après? N’a-t-on pas les moyens de se protéger avec quelques mètres de rouleaux de clôture de poulailler? C’est ce que j’ai fait, depuis plusieurs années.

Alors je peux très bien, contrairement au Conseiller Carrier, m’accommoder de la présence de cet animal qui enrichit la biodiversité des espèces animales de l’étang McKay.

J’ai fait remarquer au conseiller que lorsqu’on vient en campagne, ce n’est pas pour importer la ville avec des terrains de 3000 m2 et pour supprimer la faune animale. Qu’il faut apprendre à vivre avec la nature.

Pour votre information, dans  l’étang McKay des dizaines d’oiseaux ont été répertoriés. Un héron y a fait son habitat permanent et des dizaines de tortues y ont également élu domicile. Nous avions aussi des loutres et des castors. Mais voilà, gracieuseté de la municipalité et du Conseiller Carrier, nous n’avons maintenant plus de castors! Et le conseiller Carrier et ses collègues silencieux viennent nous parler, prêchi prêcha, d’environnement! Savent-ils au moins de quoi ils parlent?

Eh oui les castors ont disparu de l’étang McKay. C’est maintenant–Silent Spring (printemps silencieux)- sur l’étang McKay, façon de nous rappeler le fameux livre publié au début des années soixante par l’américain Rachel Carson, qui déclencha le mouvement écologiste en Amérique du Nord.

Combien y a-t-il d’autres endroits à Austin, où la municipalité, sous la direction de mairesse Maillé agit d’une façon aussi arbitraire, non écologique et sans consultation avec les riverains?

Si on avait consulté la dizaine de résidents de l’étang McKay, je ne suis pas sûr que tous auraient  été de l’avis du Conseiller Carrier. Mais pourquoi consulter les « sujets »?   « Après tout, doit-il se dire, moi j’ai été élu par acclamation et la consultation ne fait pas partie de mon ADN ».

Il faut dire que c’est le même conseiller qui, il y a quelques années, avait tenté avec ce qui reste d’association au Domaine Mont Orford (APDMO), d’introduire des dos d’âne de 14 pouces de haut dans ce développement d’une centaine de maisons dans le nord de la municipalité. Heureusement le projet « expérimental » fut  dénoncé par votre humble serviteur et  par une pétition qui suivit des propriétaires agacés et furieux contre ce dos d’âne hors proportion. Le Conseil municipal avait eu au moins cette fois-là, la sagesse, de mettre fin à l’expérience.

La passerelle du promoteur Côté.

Il y a plus d’une dizaine d’années le promoteur Rock Côté du Domaine Mont Orford avait introduit avec la collaboration de la municipalité une passerelle de plusieurs dizaines de mètres sur l’étang McKay. J’avais dénoncé cette opération sanctionnée par le Conseil municipal d’alors où étaient présents non seulement le maire Roger Nicolet, mais Mme Maillé et M. Jean-Claude Duff (ils sont là depuis longtemps ces deux-là).

Il s’agissait d’une attaque frontale, intrusive et artificielle pour permettre encore une fois au promoteur, vous vous en doutez bien, de vendre plus facilement ses terrains! L’écologie avait été sacrifiée une nouvelle fois.

Évidemment cela ne faisait aucun sens et je l’avais dit haut et fort à l’époque. Le promoteur avait perdu la bataille de la municipalisation des routes et voulait sans doute montrer à tout le monde, qu’il n’avait pas dit son dernier mot et surtout….vendre de nouvelles maisons!

Et bien figurez-vous que mes appréhensions, même si je n’ai pas l’expérience d’un promoteur, ont été confirmées. Une dizaine d’années plus tard, le promoteur Côté n’a jamais vendu un seul terrain avec sa passerelle et ses pieux polluants,  vissés dans le fond de l’étang et du milieu humide!

Mais maintenant la situation s’aggrave. Non seulement la passerelle pollue-t-elle toujours à mon sens un environnement hautement fragile, mais les castors à la recherche de nourriture pour l’hiver y ont fait tomber un arbre. La passerelle autorisée par Austin est désormais sectionnée et s’est affaissée sur toute sa largeur.

En d’autres termes elle pourrait constituer un danger public. Des enfants pourraient se blesser. J’en ai saisi le Conseil lors de l’assemblée du 6 septembre. Mais le Conseil s’en lave les mains. Lorsque j’ai posé la question à la mairesse, elle a simplement répondu que c’était la responsabilité du promoteur. Autrement dit,  le Conseil nous a rendu la vie difficile une première fois en autorisant le promoteur à construire la passerelle à des fins de promotion, et maintenant, deuxième assaut, il refuse d’intervenir auprès du promoteur Côté pour le forcer à remettre la passerelle en état.

Voilà comment ça se passe à Austin et encore une fois là où en est l’Association des propriétaires (APDMO) présidée par M. Latremouille qui appuie la mairesse avec des lotissements de 3000 m2 (assemblée municipale du 4 septembre)?

La nouvelle rotonde près de la route 112 au nord de la municipalité.

Heureusement, tout n’est pas noir à Austin. Au cours des dernières semaines la municipalité a mis en place une nouvelle rotonde en acier, dans l’ancien terrain de stationnement maintenant transformé en parc,  qui jouxte un nouveau parc de stationnement aménagé l’an dernier avec la collaboration et le financement complémentaire de la SEPAQ.

Ce parc et ce terrain de stationnement longent la route 112 à l’intersection du Chemin Nord.

Lors du dernier Conseil, j’ai félicité le Conseil de cette initiative. Cela nous a fait oublier les PAE de 3000 m2 et les mauvaises routes municipales du Chemin Nord et du Chemin Hopps.

À titre de simple citoyen, qui ne fait partie d’aucune association, et qui n’a aucun intérêt ou ami parmi les villégiateurs qui utilisent le nouveau parc de stationnement, j’ai suggéré  au Conseil d’installer quelques tables de pique-nique dans l’ancien parc de stationnement pour les randonneurs du Parc Mont Orford. Cela leur rendrait la vie plus facile pour se restaurer avec des vues splendides sur le lac Orford et le mont Orford. 

La mairesse n’a pas dit non, mais il y a toujours un risque avec des visiteurs d’un jour et je suis le premier à la reconnaître. Mais pourquoi n’irait-on pas de l’avant?

Ce n’est pas ce genre de clientèle me semble-t-il  qui va débarquer avec sa caisse de 24. J`ai interviewé quelques-uns de ces randonneurs amoureux de la nature. Tous seraient preneurs si la municipalité devait installer dans ce nouveau parc quelques tables de pique-nique. Je vous rappelle qu’il y a quelques années, j’étais moi-même intervenu auprès du Conseil, pour promouvoir l’agrandissement du terrain de stationnement au profit des randonneurs.

S’il devait maintenant y avoir des débordements dans le nouveau parc qu’on vient d’aménager, on pourra toujours éventuellement,  retirer les tables et les recycler ailleurs sur des terrains de la municipalité.

Et tant que nous y sommes, mentionnons également qu’après plus d’un an il n’y a toujours pas de poubelles dans le nouveau parc de stationnement.  Il suffit d’une ou deux personnes mal éduquées, et cela est arrivé, pour que  la malpropreté affecte tout le monde.

Coûts du parc de stationnement, du nouveau parc et de la rotonde.

Enfin à mes questions sur le coût de ces nouvelles infrastructures,  la mairesse fut incapable de répondre. Encore une fois, c’est le conseiller Carrier qui l’a dépanné voulant faire preuve de plus de transparence que la mairesse.

 Le nouveau parc avec la rotonde a coûté 32,000$, la rotonde à elle seule près de 16,000$ (deux versements de 7974$), l’infographie et les affiches 2341$. Je pense personnellement et vous n’êtes surtout pas forcé de partager mon avis, qu’il s’agit d’une juste contribution de la municipalité d’Austin au bien-être général, tant du point de vue pratique (stationnement) que du point de vue culturel (le petit parc, la rotonde et ses panneaux d’information). Bravo encore une fois au Conseil municipal. Mais je reconnais qu’on peut n’être pas de mon avis surtout quand on considère l’état des routes municipales qui devraient être ré-asphaltées à Austin!  

Le conseiller Victor Dingman.

Lors du Conseil municipal du 4 septembre le conseiller Victor Dingman avait admis publiquement qu’il possédait des terrains susceptibles d’être développés en nouveaux PAE de 3000 m2 par maison. 

Nous avons demandé à la mairesse si depuis cette « admission publique » la situation avait changé pour le conseiller Dingman parce que celui-ci, malgré ses intérêts on s’en souviendra, ne s’était pas abstenu de voter pour le nouveau plan d’urbanisme d’Austin et l’introduction de la nouvelle formule des PAE qui favorisera les promoteurs et les propriétaires de terrains d’Austin. 

Toujours d’après ses déclarations, M. Dingman a des intérêts comme propriétaire de terrains, soit directement soit  indirectement. Le 1er août il a avait refusé de préciser à ma demande, et devant l’assemblée du Conseil municipal,  l’ampleur de ses droits de propriétés.

Tout semble au beau fixe selon la mairesse et aucun des conseillers présents mardi soir le 6 septembre, ne trouve à redire, y compris Robert Benoit,  l’ex-président du Parti libéral du Québec, député et témoin à la Commission Charbonneau.

M. Dingman fait partie de quel camp ?

Lors du dépôt d’un plan d’urbanisme, il y a toujours des gagnants et des perdants. Il suffit de les identifier. Comme nous l’avons dit depuis le début, les perdants c’est l’ensemble des contribuables d’Austin qui verront s’implanter ces mini-lots et éventuellement ces mini-maisons à Austin.

Les PAE semblables au développement de la rue du Hameau à Sainte-Catherine de Hatley risquent de se multiplier et de défigurer le paysage actuel d’Austin.

Les gagnants du nouveau plan d’urbanisme, vous les avez reconnus,  ce sont les promoteurs et les propriétaires actuels de grands terrains à Austin, parce qu’il sera désormais possible de démarrer de nouveaux développements à moindre coût.


Pourquoi ne pas l’appeler le « Chemin des promoteurs » ?

D’ailleurs on pourrait faire une suggestion au comité de toponymie présidé par le Conseiller Carrier. Pourquoi ne pas changer le nom du chemin nord pour un nom plus porteur,  comme celui du Chemin des Promoteurs?

Cela collerait davantage à la nouvelle réalité d’Austin avec le développement des PAE et éventuellement le prolongement en asphalte du Chemin Nord vers le village, alors que les routes municipales comme le vieux Chemin Nord entre le Développement Malaga et la route 112 de même que le Chemin Hopps tombent en ruine.

C’est qu’on continue dans les faits de  dérouler le tapis rouge en faveur des promoteurs et des propriétaires de terrains. Si l’opération est couronnée de succès, et que les développements des PAE à 3000 m2 se multiplient (on le fait sur 11 millions de m2 c’est pas pour rien) il faudra agrandir l’hôtel de ville, engager de nouveaux fonctionnaire et augmenter encore le compte de taxes en profitant au maximum du nouveau rôle d’évaluation qui fera augmenter dans l’indifférence votre compte de taxes à cause de la hausse de votre évaluation.

C’est insidieux cette taxe cachée (hausse des évaluations) et ne comptez pas sur votre Conseil municipal pour vous remettre la hausse attribuable à la hausse des évaluations à Austin. Ils ne l’ont pas fait ou si peu dans le passé, ils ne le feront pas à l’avenir.

Voilà le plan, tel qu’il se dessine avec la hausse du prix des évaluations et le développement des PAE à 3000 m2 carrés par maison.

Il faut du « développement » pour payer les salaires de tout monde et le Conseil municipal pourra engager, avec tout ce qui se met en place, de nouveaux fonctionnaires et agrandir éventuellement l’hôtel de ville! Quel bonheur!  Autrement dit, les PAE c’est pas juste le 3000 m2 par lotissement, c’est une nouvelle façon de voir l’expansion d’Austin.

Pourquoi encore et encore de la nouvelle « asphalte »?

Avant d’asphalter encore et encore des routes gravelées limitées du point de vue de la circulation (le prolongement du Chemin Nord jusqu’à Millington), ne serait-il pas judicieux de remettre en état les routes municipales actuelles qui peuvent provoquer des sorties de route?

Avec quelle étude de circulation l’actuel conseil municipal peut-il justifier cette dépense de quelques millions entre la nouvelle partie asphaltée du chemin nord et du chemin Millington?

Depuis quand, propose-t-on de l’asphalte pour une nouvelle route gravelée, quand on n’est pas en mesure (c’est le conseiller Dingman qui préside le comité de la voirie)  d’entretenir correctement celles qu’on a? Comment comprendre les décisions de l’actuel Conseil municipal?

Un Conseil dysfonctionnel ?

Évidemment les réponses vagues de la mairesse sur le statut de Victor Dingman, sur sa connaissance des dossiers comme le coût des nouvelles infrastructures (parc, terrain de stationnement, affiches et rotonde) et l’intervention de la municipalité dans la lutte contre les castors sans consultation des riverains concernés, nous laissent pantois.

Un réel malaise, c’est mon interprétation et celle de plusieurs de mes concitoyens, semble s’être emparé du Conseil municipal.

Un conseiller, Robert Benoit qui nous invite à regarder ce qui se passe en Provence et aux États-Unis, alors que la mairesse refuse de regarder ce qui se passe à Saint-Étienne de Bolton; un autre  conseiller, André Carrier, qui donne des réponses à la place de la mairesse sur le coût des infrastructures payées par l’ensemble des contribuables, autant d’exemples qui témoignent d’un réel dysfonctionnement de l’actuel Conseil municipal.

Je n’irai pas plus loin aujourd’hui mais tout cela nous laisse songeurs. Notre mairesse est une femme intelligente, mais lorsqu’on tient des discours en faveur de l’environnement, il faut que les bottines suivent les babines. Ce n’est pas en mettant de l’avant des mini-terrains et éventuellement des mini-maisons, si la tendance se maintient, qu’on fait œuvre utile.

Le prix de la Fédération canadienne des municipalités était-il mérité?

Après la bénédiction de la MRC de Memphrémagog qui ne trouve rien à redire sur le processus mis en place par la municipalité pour consulter les citoyens sans leur fournir une carte des éventuels développements et des données les plus sensibles, comme le 3000 m2, les 1000 maisons, et le 11 millions de m2 carrés susceptibles d’être développés en PAE, Austin n’est pas cette ville dont la  « gouvernance est plus transparente », un critère qu’elle a fait valoir afin d’obtenir rien de moins qu’un prix national pour les  « collectivités durables » de la Fédération canadienne des municipalités.

Avec ce nouveau prix, le Conseil municipal fait maintenant son autopromotion sur son site internet, comme il l’a fait d’ailleurs lors de la fête du Village en juin dernier avec les urbanistes Côté qui défendent bec et ongle les PAE de 3000 m2.

D’ailleurs il faudra demander lors d’un prochain conseil municipal si la municipalité entend remettre ce prix à la Fédération canadienne des municipalités, puisque de mon point de vue, elle ne le mérite pas. Et ici je ne fais pas seulement allusion au processus qui a mené à l’adoption des PAE. 

Ce n’est pas la première fois que la transparence n’est pas au rendez-vous.

Par exemple, c’est bien malgré la mairesse et la directrice générale Mme Ménard, qu’il y a quelques années, et après plusieurs refus, la municipalité d’Austin consentit finalement à mettre en ligne le rôle d’évaluation des propriétés et des terrains.

Voulait-on cacher les terrains de certains promoteurs et de certains propriétaires d’Austin de terrains?

Avec les récents évènements, c’est une question qu’il faut se poser.

À l’époque nous ne comprenions pas l’attitude de la municipalité. Il a fallu qu’un citoyen et ex-professeur d’université,  s’adresse à la Commission d’accès à l’information, pour que la municipalité d’Austin fasse comme d’autres municipalités, et consente à mettre en ligne le rôle d’évaluation pour en faciliter l’accès pour l’ensemble des contribuables.

Et c’est suite à cela, que la municipalité a osé présenter sa candidature pour gagner le prix de collectivités durables de la FCM en évoquant la « transparence dans la gouvernance ». Le comité de sélection Fédération canadienne des municipalités avait-il été mis au parfum du comportement de la municipalité ? De l’intervention de la Commission d’accès à l’information suite aux plaintes d’un contribuable ? Et si c’est le cas, pourquoi alors la FCM a-t-elle donné ce prix à Austin compte tenu du comportement passé de la municipalité ?

Robert Benoit refuse de dire bonsoir.

Mardi soir le 6 septembre, quelques citoyens et moi discutions à chaud de la dernière séance du Conseil municipal et des questions laissées sans réponses.

Le conseiller Robert Benoit, dont l’affabilité est légendaire, sortit d’un pas déterminé et sans s’arrêter pour nous saluer. Un contribuable lui lança poliment : « Bonsoir M. Benoit ». Celui-ci ne répondit pas. La seule femme du groupe, l’interpella à nouveau.  « Bonsoir M. Benoit, vous pourriez au moins être poli ». M. Benoit ne se détourna même pas, pressé qu’il était sans doute d’enfourcher sa motocyclette électrique!

Sans doute qu’à ses yeux, l’environnement est  important, mais  les citoyens qui l’ont élu le sont également même s’ils ne partagent plus sa façon de faire du point de vue justement de l’environnement.

S’excusera-t-il au prochain Conseil municipal ? À mon avis cela serait dans son plus grand intérêt compte tenu notamment de sa longue expérience de politicien professionnel, ex-président du Parti libéral du Québec et témoin de la Commission Charbonneau.

Michel Morin
Contribuable d’Austin,




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